Administratif

Différence entre permis A1 et A2 : tout ce qu’il faut savoir

Un titulaire du permis A1 ne peut pas, même après plusieurs années, conduire une moto de la catégorie A2 sans passer d’examen supplémentaire. À l’inverse, le passage du A2 vers le permis A, permettant de piloter toutes les motos, exige une formation complémentaire, quel que soit l’âge ou l’expérience.Les conditions d’accès, les limitations de puissance et les exigences d’âge diffèrent nettement entre A1 et A2. Les réglementations imposent ainsi des trajectoires bien distinctes selon le permis choisi, avec des étapes précises à respecter avant d’accéder à une cylindrée supérieure ou à une moto plus puissante.

Permis A1 et A2 : quelles différences fondamentales ?

Oubliez la confusion : permis A1 et permis A2 sont deux mondes à part. Le permis A1 cible avant tout les novices du deux-roues ou celles et ceux qui souhaitent rester sur des motos légères. La règle ne varie pas : 125 cm³ maximum, puissance plafonnée à 11 kW (15 chevaux), et rapport poids/puissance ne dépassant pas 0,1 kW/kg. Les tricycles à moteur de moins de 15 kW sont aussi concernés. Ce permis s’adresse dès 16 ans aux jeunes et à ceux qui privilégient l’agilité en ville.

Sensiblement plus costaud, le permis A2 donne accès à des modèles montant à 35 kW (47 chevaux) et impose un rapport poids/puissance de 0,2 kW/kg. Roadsters de moyenne cylindrée, sportives bridées ou trails musclés deviennent alors accessibles. Le seuil est fixé à 18 ans et la formation de 20 heures pousse à une maîtrise réelle de la conduite. Tout est fait pour éviter un trop grand fossé dans la puissance entre débutant et confirmé.

Catégorie Âge minimum Cylindrée / Puissance Rapport poids/puissance Types de véhicules Prix indicatif
A1 16 ans ≤125 cm³ / ≤11 kW 0,1 kW/kg Moto légère, scooter, tricycle ≤15 kW 700-1200€
A2 18 ans ≤35 kW 0,2 kW/kg Moto de cylindrée moyenne, grosse cylindrée bridée 700-1200€

Pour passer du permis A1 au permis A2, il ne suffit pas d’attendre quelques années. Il faut obligatoirement suivre une formation spécifique de 15 heures : 5 heures sur plateau, 10 heures en circulation. Ensuite, il faut aussi valider un nouvel examen pratique et, si le code moto a plus de cinq ans, repasser l’ETM. Cette passerelle, souvent facturée autour de 600 à 700 €, permet d’accéder sans tarder à une moto plus puissante, sans devoir tout recommencer de zéro. En clair : avancer étape après étape, en fonction de son âge, de la puissance maîtrisée et de ses envies.

Conditions d’accès, âge minimum et véhicules autorisés : le point sur les critères à connaître

Avant d’enfourcher son deux-roues, quelques prérequis administratifs sont strictement vérifiés. Voici un rappel des critères pour décrocher un permis moto :

  • Permis A1 : dès 16 ans. Il faut posséder l’ASSR2 ou l’ASR, et avoir validé la JDC pour les moins de 25 ans.
  • Permis A2 : à partir de 18 ans, sur présentation des mêmes justificatifs pour les candidats mineurs ou tout juste majeurs.

Côté formation, le rythme est imposé : chaque permis requiert au moins 20 heures (8 heures de plateau, 12 heures en circulation). Il faut aussi décrocher l’examen théorique moto ETM, comportant 40 questions. Pour le valider, 35 réponses correctes sont nécessaires. Une fois ce test passé, sauf si la réussite date de moins de cinq ans,, reste à affronter la pratique qui se divise entre plateau et circulation sur route ouverte.

La puissance maximale du véhicule dépend évidemment du permis obtenu. Avec l’A1, on reste limité aux motos et scooters 125 cm³ (jusqu’à 11 kW) et aux tricycles sous les 15 kW. Pour l’A2, le champ s’élargit : on peut conduire jusqu’à 35 kW, toujours avec la même contrainte de rapport poids/puissance (0,2 kW/kg). Sortir de ces clous revient à risquer confiscation et résiliation d’assurance : la règle ne fait pas de cadeau.

Autre aspect non négociable, différents justificatifs sont exigés selon l’âge : l’ASSR ou ASR jusqu’à 21 ans et la JDC jusqu’à 25 ans. Sans ces documents, impossible d’accéder à la moindre épreuve, mieux vaut donc tout préparer soigneusement.

Jeune homme en moto sur route de montagne avec paysage alpin

Procédure d’inscription en auto-école : ce qu’il faut anticiper pour bien démarrer

Avant de penser à la conduite, il faut choisir sa moto-école et monter un dossier complet. Avant tout, surveillez le sérieux des moniteurs, l’état des motos proposées, la clarté des tarifs et la disponibilité des séances pratiques. Une fois que le choix est arrêté, la constitution du dossier exige rigueur et organisation. En voici le contenu typique :

  • Carte d’identité
  • Justificatif de domicile de moins de six mois
  • e-photo ANTS
  • ASSR ou ASR (pour les moins de 21 ans)
  • JDC (pour les moins de 25 ans)
  • Titre de séjour pour les étrangers
  • Pièce d’identité et attestation de l’hébergeant si hébergement

L’inscription à l’examen s’effectue ensuite en ligne via le service administratif. Après dépôt des pièces justificatives, la moto-école réserve la date du test théorique moto (ETM) et fixe les leçons indispensables à la réussite de l’épreuve pratique. L’ETM reste valable cinq ans : il se compose de 40 questions à choix multiples, dont 35 doivent être justes pour ouvrir la suite du parcours.

La formation pratique s’articule toujours autour de deux volets complémentaires :

  • Épreuve dite plateau : maîtrise technique à l’arrêt et à faible allure
  • Épreuve en circulation : analyse du comportement sur la route

Après avoir franchi ces deux étapes, l’auto-école remet un certificat provisoire de réussite. Ce document permet de prendre la route immédiatement pendant quatre mois, le temps de recevoir définitivement le titre. On pense parfois que tout est joué une fois le formation payée, mais oublier ou négliger une pièce dans le dossier administratif reporte fatalement l’aventure. La vigilance reste de mise à tous les niveaux.

Chaque permis pose ses jalons. Du 125 agile au bicylindre bridé, la progression suit le rythme de l’apprenant et des exigences réglementaires. Sur la route, il n’y a pas de raccourci : le plaisir vient toujours après la maîtrise.