270 euros. C’est parfois la somme qu’il vous faudra sortir pour récupérer votre voiture à la fourrière, à Paris ou dans une grande métropole. L’addition grimpe vite, et ce n’est pas qu’une question d’enlèvement : chaque jour passé derrière les grilles alourdit la note, tout comme la moindre démarche tardive. Ce dossier lève le voile sur les vrais montants à prévoir, les étapes à suivre, et les erreurs qui coûtent cher.
Pourquoi et comment un véhicule peut-il être mis en fourrière ?
La mise en fourrière n’a rien d’aléatoire. Elle intervient lorsqu’une infraction est formellement constatée par un officier de police judiciaire ou sur ordre du chef de la police municipale. C’est le code de la route qui encadre strictement les situations où le retrait du véhicule s’impose. On retrouve parmi les motifs les plus courants : un stationnement jugé gênant, dangereux ou abusif, un contrôle technique absent ou périmé, ou encore l’absence d’assurance valide.
Les forces de l’ordre agissent, que le conducteur ou le propriétaire soit présent ou non. L’absence du propriétaire ne suspend pas la procédure : une fois l’infraction relevée, la police ou la police municipale procède à l’immobilisation du véhicule, puis organise son transfert vers la fourrière la plus proche.
Voici les principales situations qui déclenchent une mise en fourrière :
- Stationnement interdit ou gênant, par exemple sur un passage piéton, un arrêt de bus ou une place réservée
- Absence de présentation lors des opérations de contrôle technique
- Véhicule laissé à l’abandon ou présentant un danger immédiat
Le propriétaire est toujours informé du lieu d’enlèvement du véhicule. Si un désaccord survient, il peut contester la décision, mais l’enlèvement se fait sans attendre de décision finale. Chaque intervention suit des règles précises pour préserver la sécurité publique et la circulation. De la constatation à la notification, la police judiciaire veille à la bonne application de la procédure.
Amende pour mise en fourrière : comprendre les nouveaux montants en 2024
Côté finances, récupérer un véhicule à la fourrière en 2024 coûte plus cher qu’avant. Le montant de l’amende pour mise en fourrière dépend à la fois de la ville et de l’infraction commise. À Paris, l’enlèvement d’une voiture particulière se chiffre aujourd’hui à 150 euros. À Lyon, Marseille ou Toulouse, il faut compter autour de 120 euros. Ce tarif s’applique dès que la dépanneuse commence à déplacer le véhicule.
À cette somme s’ajoute la contravention pour stationnement gênant ou dangereux, allant de 35 à 135 euros selon la gravité. Si le véhicule reste plus de 72 heures à la fourrière, des frais d’expertise (61 euros à Paris) s’ajoutent. Enfin, chaque journée de garde coûte de 10 à 29 euros selon la ville.
À titre indicatif, voici les principaux frais à anticiper pour une mise en fourrière :
- Enlèvement : 120 à 150 euros selon la commune
- Garde journalière : 10 à 29 euros par jour
- Expertise (après 72h) : 61 euros
- Contravention : 35 à 135 euros
À défaut de règlement, le véhicule peut être vendu par le service des domaines après le délai légal. Tous ces frais, additionnés, rendent la fourrière particulièrement dissuasive : un stationnement non autorisé prend vite des allures de sanction financière.
Procédure à suivre pour récupérer un véhicule mis en fourrière
Une fois la mise en fourrière notifiée, il faut agir sans attendre. Le détenteur du véhicule, ou une personne mandatée, doit se rendre au poste de police ou à la gendarmerie du secteur où l’enlèvement a eu lieu. L’agent sur place contrôle l’identité et vérifie la qualité de propriétaire. C’est à ce moment que l’ordre de sortie est délivré, document indispensable pour récupérer l’automobile.
Avant de partir, rassemblez les documents pour la récupération :
- une pièce d’identité valide,
- le certificat d’immatriculation (carte grise),
- l’attestation d’assurance,
- le permis de conduire adapté.
L’absence d’un seul de ces documents bloque la procédure et laisse courir les frais de garde quotidienne.
À l’arrivée à la fourrière, il est recommandé de demander un état des lieux du véhicule. En cas de dommages survenus pendant la période d’immobilisation, signalez-les aussitôt. Si la voiture n’est pas en état de circuler (par exemple, contrôle technique non valable), il faudra prévoir un remorquage ou une réparation sur place.
Mieux vaut aussi vérifier auprès du gestionnaire de la fourrière le montant précis à régler. Entre l’enlèvement, la garde et la contravention, la facture grimpe vite. Si vous souhaitez contester la mise en fourrière, la démarche s’effectue auprès du préfet ou du tribunal administratif, mais il faudra d’abord régler les frais pour espérer récupérer votre véhicule.
Quels documents et délais respecter pour éviter des frais supplémentaires ?
Dès que la voiture file à la fourrière, chaque jour compte. Les frais de garde s’accumulent rapidement. Il est donc impératif, dès réception de la notification, de se présenter sans attendre au poste de police ou à la gendarmerie qui a supervisé l’enlèvement, afin d’obtenir l’autorisation de sortie nécessaire.
Pensez à préparer l’ensemble des justificatifs suivants pour accélérer la restitution du véhicule :
- certificat d’immatriculation (carte grise) à jour,
- attestation d’assurance en cours de validité,
- permis de conduire correspondant à la catégorie du véhicule,
- pièce d’identité du propriétaire ou du conducteur mandaté.
L’absence d’un seul de ces papiers entraîne un blocage de la restitution et fait grimper la facture. Autre point : le contrôle technique doit être en règle, sous peine de refus de sortie. Le délai légal pour récupérer votre véhicule est de trois jours ouvrables après l’envoi du courrier recommandé. Passé ce délai, la fourrière peut lancer une expertise ou même entamer la procédure de vente, avec à chaque étape de nouveaux frais à régler.
Enfin, lors de la restitution, exigez un état des lieux contradictoire et signalez immédiatement toute anomalie. La vigilance reste la meilleure garantie pour limiter les mauvaises surprises.
La fourrière ne laisse que peu de place à l’improvisation : chaque minute compte, chaque document a son importance. À la clé, c’est la possibilité de repartir au volant de sa voiture… ou d’ajouter un nouveau chapitre à la longue liste des galères urbaines.


